L'histoire se déroule dans une petite ville française, bombardée, précisément au moment où la guerre se termine. La guerre, tout le monde l'a vécue mais pas de la même manière. Et les règlements de compte sont toujours d'actualité même si les chasseurs d'hier sont devenus des proies et réciproquement. C'est la valse des contraires dans laquelle le Français moyen y perd son latin : collabos ou résistants, communistes ou pétainistes, profiteurs ou exploités, traîtres ou patriotes, honnêtes ou magouilleurs, marché noir d'avant ou du moment... avec toutes les nuances imaginables...
Au printemps 1945, l'ingénieur Archambaud, qui héberge déjà des victimes des bombardements, accepte de cacher l'ancien collaborateur Maxime Loin, activement recherché.
Léopold est le patron, herculéen mais alcoolique, d'un café dont la salle sert de classe. Et le voilà qui découvre les classiques de la littérature française et se prend pour un poète !.. Pour avoir manqué de respect à Monsieur Watrin le professeur, le cafetier malmène le cheminot communiste Rochard. Celui-ci se venge et le dénonce aux dirigeants de sa cellule en l'accusant de cacher Maxime Loin. Quand la calomnie est en passe d'être découverte, Rochard, menacé d'exclusion par son parti, assure l'intérim et le service du débit de boissons puisque Léopold, sous le coup d'une détention administrative, n'est pas encore libéré. Quand c'est chose faite, le bistroquet demande à Monglat, qu'il avait aidé en son temps dans ses trafics avec l'occupant, de venir à son secours.
Alors que l'on fête le retour des prisonniers, chez les Archambaud, mère et fille se disputent Maxime... mais le pire est à venir...